Vin rosé, quelles sont les régions de France qui en produisent ?

Quand vous pensez “rosé”, quelles sont les premières images qui vous viennent ? Les terrasses ensoleillées, l’été, les verres entre amis, et surtout… la Provence et la France 

Quelles sont les régions de France qui produisent du vin rosé ?

Quand vous pensez “rosé”, quelles sont les premières images qui vous viennent ? Les terrasses ensoleillées, l’été, les verres entre amis, et surtout… la Provence et la France ! Si le vin français s’exporte très bien à l’étranger, il reste une couleur qui fait particulièrement l'apanage de notre culture : le rosé. Le marché du vin rosé, tant en matière de production que de consommation est en effet largement porté par la France. 

Si l’image du rosé est associée à l’image de la Provence, nombreuses sont pourtant les autres régions qui y en produisent. En effet, là où sont cultivés des cépages à vins rouges, du rosé peut être trouvé. Partons pour un petit tour de France des vins rosés.

La France, leader incontesté du vin rosé

Le marché du rosé connaît un boom mondial. Entre 2002 et 2018, la consommation mondiale a augmenté de 40 %*. Un chiffre impressionnant qui est porté par la consommation de vins rosés en France et qui bénéficie aux viticulteurs français. 

En effet, les français sont responsables de 34%* de la consommation mondiale de vins rosés. Une bouteille de vin rosé ouverte sur trois est donc ouverte par un français ! Véritables ambassadeurs de cette tradition, nos amis de Provence ont inspiré les américains, qui sont devenus les deuxièmes consommateurs mondiaux, séduit par l’élégance du sud de la France.

En matière de production, la France est à nouveau en tête d’un trio de tête. Avec les Etats Unis et l’Espagne, nous étions producteurs de 64%* des vins rosés au niveau mondial en 2018. Ce chiffre correspondait à ce moment-là à une hausse de 31%* par rapport à l’année passée. 

Le rosé est tendance, et se développe considérablement. 

Les différentes variétés de rosé : comment le rosé est-il produit ?

Si la Provence est en tête, tous les rosés bénéficient de cette tendance. Et cela tombe bien, car le rosé est une couleur aux mille possibilités. Pour faire du rosé, il suffit de disposer de cépages rouges. Le vigneron procède simplement à un pressurage direct ou après une très courte macération, ou effectue une “saignée” sur un fût de vin rouge en début de macération.

De ce fait, il existe autant de possibilité de vins rosés que de savoir-faire, de climats, de cépages et de terroirs. Un bon rosé, c’est un juste équilibre d’extraction de tanins et d’arômes pour obtenir un bon vin, et une belle couleur.

Il est important de noter que l’obtention d’un vin rosé par un assemblage de vin blanc et de vin rouge n’est pas autorisée en union européenne. 

Quelles sont les principales régions qui produisent du vin rosé ?

Il existe donc des vins rosés dans absolument toutes les régions viticoles de France. Les styles produits sont cependant différents du fait des climats et des cépages à disposition.

Les rosés de Provence et les rosés du Sud

Les principaux sont bien évidemment les rosés de Provence. La région est spécialisée dans cette couleur, et y dédie non moins de 80% de sa production. La Provence réalise 40% de la production de vins rosés en AOC en France. Profitant d’un climat méditerranéen incomparable, les vignes de Provence permettent la confection de vins rosés complexes et savoureux derrière une robe pâle élégante. Ces vins sont produits à partir de Grenache, Cinsault et Syrah principalement. On retrouve également parfois du Mourvèdre, du Cabernet Sauvignon ou encore du Tibouren, un cépage local. 

Les régions environnantes produisent du rosé sur la base des mêmes cépages (à l’exception du Tibouren) ainsi que sur des cépages locaux propres à chaque terroir. Dans le sud de la vallée du Rhône, notamment, la production de Grenache, de Cinsault et de Syrah permet l’apparition de grands vins rosés. C’est notamment le cas à Tavel, ou le seul cru produit est le fameux rosé de Tavel. 

De nombreux rosés sont également à trouver en Corse et en Languedoc-Roussillon (principalement dans la partie Roussillon).  

Le rosé des Riceys et les rosés du Nord-Est

Au nord de la Provence, c’est un tout autre cépage qui est roi. Le pinot noir, qui règne en maitre sur la Bourgogne, la Champagne et l’Alsace, permet l’élaboration de vins rosés excellents et méconnus. 

Le rosé des Riceys est une appellation-phare de ce type de vins rosés et est originaire de champagne. L’avantage du Pinot Noir est de permettre la confection d’un rosé avec une macération plus longue que les cépages du sud, la baie disposant naturellement de moins de tanins. Les rosés de cette partie de la France sont délicats et fruités. On en retrouve en Bourgogne, en Alsace, dans le Jura, en Champagne et dans le Beaujolais. 

En Beaujolais, c’est le gamay qui s’exprime à travers des rosés légers et fringants. 

Les rosés de l’Ouest, le nouvel El Dorado ?

Les rosés français proviennent historiquement davantage de la partie Est de l’hexagone. En bordelais et dans le val de Loire, la production n’a cependant de cesse d’augmenter et permet de découvrir de nouveaux profils. 

Dans la région de Bordeaux et du Sud-Ouest, on retrouve des cépages ronds, aromatiques, structurés  et charnus qui offrent de très intéressants rosés : le Merlot, le Cabernet Sauvignon, le Malbec et le Cabernet Franc. 

Plus au nord, nous retrouvons certains de ces cépages également et notamment le Cabernet Franc qui y est roi. Dans l’ouest de la vallée de la Loire, des rosés particulièrement gourmands et ronds sont confectionnés à partir des cépages locaux qui sont le pineau d’Aunis et le grolleau noir ou gris. On y retrouve également du Gamay et du Pinot noir, notamment en se rapprochant du centre (Sancerre, Reuilly, Menetou-salon…).

Le monde des vins rosés, bien que méconnu et encore peu exploité hors de la Provence, est tout aussi riche que celui des vins rouges. On y retrouve les mêmes typicités qu’avec les vins rouges : cépages, méthodes et climats se croisent pour offrir un vaste choix de rosé à tout amateur de vins. 

* Source : ladepeche.fr