Le vin bio est-il vraiment meilleur pour la santé que le vin classique ?

Le vin, bon pour la santé ? La France fait face à une baisse légère mais régulière de la consommation de vin depuis quelques années.

Le vin, bon pour la santé ? La France fait face à une baisse légère mais régulière de la consommation de vin depuis quelques années. Cette baisse est potentiellement due à un discours de santé publique quant à la consommation d’alcool, nécessaire sur de bien nombreux aspects. 

Face à cela, certains scientifiques rappellent que le vin est un produit qui offre également - en quantités modérées - de nombreux bienfaits. Rappelons-le, il s’agit d’un produit contenant notamment des tanins (comme le thé) et qui est issu d’un processus de fermentation.

Dans ce contexte, le vin bio - ou vin biologique - connaît un essor incontestable et séduit un public de plus en plus large à la recherche de produits plus sains pour la santé et pour l’environnement. Mais le vin bio est-il réellement meilleur pour la santé que le vin conventionnel ? 

Quelles sont les différences fondamentales entre le vin bio et le vin classique ?

Cet engouement est dû à une promesse : celle du label biologique. Alors que cache cette étiquette ?

Un vin biologique est donc tout simplement un vin dont la viticulture et la vinification ont été effectuées selon la charte du label bio. La différence entre ce label et un vin conventionnel, est de n’admettre que des produits phytosanitaires et des intrants organiques. 

Les vins “classiques”, aussi appelés “conventionnels” peuvent donc avoir été obtenus à partir de raisins traités à l’aide de produits phytosanitaires chimiques voire corrigés en vinification avec des produits chimiques. Avez-vous déjà ressenti un mal de tête conséquent, en n’ayant pourtant bu que quelques verres ? Le coupable n’est pas le raisin mais une utilisation inappropriée d’intrants (le sulfite notamment).

En effet, les vins de rendement (c’est-à-dire obtenu à partir de grandes quantités de grappes de moyenne qualité) sont plus à même de nécessiter un ajustement chimique pour être commercialisables.

Un vin conventionnel n’est pas forcément bourré de produits chimiques, attention. Mais choisir un vin bio revient à s’assurer de ne pas en avoir. 

Engrais, pesticides, sulfites… le vin bio s’en affranchit-il ?

La réponse est simple : non. Le vin biologique n’est pas à confondre avec des vins plus “radicaux” tels que les vins en biodynamie, les vins naturels ou encore les vins S.A.I.N.S (sans aucun intrant ni sulfite ajouté).

Un vin issu de l’agriculture biologique est réalisé à l’aide d’engrais, de pesticides et de sulfites. La différence, c’est que les engrais et les pesticides autorisés sont d’origine biologique et non chimique. Par ailleurs, le label bio limite la quantité de sulfite admise. 

Les vins qui s’en affranchissent sont très peu nombreux. Seuls les vins S.A.I.N.S en sont exempts. 

Avec modération, le vin serait bénéfique pour la santé en petites quantités

Face à la liste des produits phytosanitaires autorisés en agriculture conventionnelle, la conclusion peut sembler évidente. Un vin issu de l’agriculture conventionnelle, obtenu à l’aide de pesticides chimiques, ne peut qu’être la moins bonne option d’un point de vue santé.

Oui et non.

Tout d’abord, les études sur les interdépendances dans le cadre d’un régime alimentaire sont toujours très compliquées car les facteurs sont multiples. De plus, la liste des produits autorisés est peut-être longue, mais cela ne signifie pas du tout que tous les produits sont toujours utilisés dans un vin classique.

Ceci-dit, de premières études semblent montrer que le vin bio est notamment moins cancérigène et qu’il génère moins de désagréments (Migraines, Troubles digestifs, Sinusites, Rhinites, Asthme, Fatigue et les irritations de la peau). 

Il est donc intéressant de vous en faire une idée vous-même, surtout dans le cadre de vos vins du quotidien. À petites doses, rappelons-le, le vin offre des bienfaits vasodilatateurs, anti-agrégants et antioxydants, qui sont bénéfiques pour le cœur et l’organisme.